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Couverture-Intrus-Simon-Hureau

Simon Hureau, Jeune Talent, et Lauréat du Fauve Polar 2012

Simon Hureau a remporté le Fauve Polar SNCF en 2012, grâce à son album Intrus à l’Etrange (éd. La Boîte à Bulles). Mais il a déjà derrière lui quelques années de carrière rondement menées. Une décennie nous sépare de ces deux nominations, en 2001 et 2002, au concours Jeunes Talents.

 

Cette nomination au concours Jeunes Talents a-t-elle été le point de départ de ta carrière ? Cette première reconnaissance par tes pairs a-t-elle ouverte des portes ?

Simon Hureau : Pas spécialement. Mes nombreuses participations aux concours dont celui d’Angoulême ne sont qu’une petite part du processus qui, partant de rien, aboutit à des albums en librairie. Etre sélectionné ou gagner un concours offre à chaque fois un petit regain de confiance en soi, mais je n’ai jamais connu d’effet propulsif pour autant.
En ce qui me concerne, tout a été infiniment progressif, sans jamais brûler d’étapes (et en fait, j’aime autant ça) ; j’ai commencé par la microédition, le fanzine, les démarches en librairie, les premiers salons (sans être invité), les collectifs, les concours… Tout en postant des projets aux éditeurs : c’est ainsi que j’ai commencé une belle collection de lettres-types qui continue encore de s’enrichir ! Ce qui, je crois a commencé à changer un peu les choses, c’est d’être accepté dans la revue Ego comme x ; je faisais mon premier pas hors des micro-structures amateures. Peu de temps après, ce même éditeur publiait mon premier livre, Palaces, en 2003.

 

Connais-tu d’autres auteurs de BD qui sont passés par ce concours ?

S. Hureau : En fait, à peu près tous les copains de ma génération ont du tracer leur chemin à la force du poignet, et rares sont ceux qui n’ont pas fait de fanzines ou qui ne se sont pas d’abord autoédités (même s’il y en a, bien-sûr…).

 

Pas de blog personnel, pas de Page Facebook, pas de Twitter… Internet, les blogs BD, est-ce une sorte de « sous-culture geek » de la bande dessinée à tes yeux ? Observes-tu ce milieu de créateurs, et es-tu tenté par des expériences de BD numérique ?

S. Hureau : Je ne suis pas attiré par les technologies et l’informatique, et en plus je suis franchement arriéré dans ce domaine. Je n’ai rien contre ceux qui s’y adonnent, chacun son joujou, il y a maintes approches du support ;  j’ai aussi des copains qui font tout sur ordinateur !
Je ne ressens aucun manque à ne pas exister sur Facebook ou ailleurs, je préfère sortir jardiner plutôt que de perdre du temps devant un écran. La bande dessinée numérique ne me tente absolument pas, j’aime le papier. Par contre, il faudrait que je me crée un site. J’ai plein de matière dont je ne sais que faire parce qu’elle ne trouve pas place dans un livre ; ça c’est encore le genre de chose qui pourrait m’intéresser ; par exemple, scanner toutes les doubles pages de certains carnets de croquis.

 

Après l’album Filandreux et Intrus à l’Etrange (Fauve Polar SNCF 2012), as-tu d’autres projets en cours ?

S. Hureau : Le programme est chargé, j’ai le nez dedans,
- un livre pour enfants, sur la nuit (Didier jeunesse),
- un nouveau bouquin à La Boîte à Bulles,
- un album en collaboration chez Futuropolis,
- un livre de croquis sur Amboise…
et d’autres…

Vous trouverez aussi trois planches de son prochain album, Filandreux, sur le site de Warum.