Shinkirari - Derrière le rideau, la liberté

À travers un joli one-shot, Yamada Murasaki nous livre un récit poignant, et parfois terriblement actuel, du quotidien d’une femme au foyer, au Japon, dans les années 80. Découvrez le quotidien touchant, sans fards ni langue de bois d’une femme s’occupant seule de ses deux enfants, tandis que son mari pratiquement
toujours absent, vit dans le monde extérieur.

Murasaki Yamada

Murasaki Yamada (1948-2009) débute dans le manga en 1969. Son éducation (assumée en grande partie par sa grand-mère) et sa formation de graphiste et de poète laisseront une forte marque sur son œuvre. Ses premiers travaux se font remarquer pour leur forme et leur contenu, avec des portraits réalistes de jeunes femmes se heurtant à des situations familiales compliquées et au passage à l’âge adulte. Après un arrêt de plusieurs années pendant lesquelles elle élève deux enfants et subit un mariage difficile, elle revient sur la scène du manga avec des histoires de jeunes mères aux prises avec des problèmes similaires, en quête d’un équilibre délicat entre responsabilités de femme au foyer et désir d’émancipation. Murasaki Yamada est présente au sommaire de presque tous les numéros du magazine Garo de 1978 à 1986. On la considère comme la première mangaka à se servir de la liberté offerte par le manga « alternatif » pour parler de maternité et de vie domestique sans le vernis du romantisme.