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La Renarde de Marine Blandin et Sebastien Chrisostome

Interview de Marine Blandin et Sébastien Chrisostome, anciens Jeunes Talents, auteurs de l'album en strips « La Renarde ».

Marine Blandin au dessin et Sébastien Chrisostome au scénario et à la couleur : voici l'interview des auteurs ex Jeunes Talents pour la première fois ensemble sur le même projet, « La Renarde » (l'impitoyable, cynique, drôle reine de la ferme) dont vous avez pu peut être voir les strips en prépublication numérique sur la Revue Professeur Cyclope l'an dernier.

planche 1 ©Blandin Chrisostome Casterman

La Renarde est une BD en strips issue de la revue Professeur Cyclope et co-édité par Casterman et  ArteEditions. Comment avez-vous créé cet univers ? Est-ce que cela a influencé le choix du format strips ?

Sébastien : Ça fait très cliché, mais le premier dialogue, m'est “apparu” au lit, un matin, dans un état de demi-sommeil, ce moment où le cerveau est en roue libre et se fait des petits films. C'était une renarde qui embrouillait un chasseur stupide. En me réveillant, je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça, mais les  dialogues ont continué de tourner dans ma tête tout au long de la journée, et j'ai fini par les noter. C'est, à la virgule près, le dialogue du premier strip de l'album. J'aimais bien le groove et le ton de cette histoire, ça m'a donné envie d'en écrire d'autres, et c'est là que tout s'est compliqué.

Marine : Sébastien ne savait pas trop comment mettre en image ces histoires. J'ai donc commencé à faire quelques essais graphiques. J'avais bien envie de faire quelque chose de plus schématique qu'à mon habitude, avec une mise en scène très simple. Le format de strips en 6 cases correspondait le mieux au rythme qu'on recherchait, et s'est avéré idéal pour la lecture tablette. Aussi, on avait lu il y a quelques années De Gaulle à la plage de Ferri qui nous avait beaucoup marqué, et qui était lui aussi sous la forme de strips en 6 cases.

 

Qu'est-ce qui vous a poussé à transférer les épisodes d'une BD qui était originellement numérique sur papier ?

Sébastien : On avait depuis le début envie d'en faire une version papier. Ce qui nous a attirés avant tout dans le Professeur Cyclope, c'était la possibilité de faire de la prépublication. Les supports de prépublications manquent cruellement aujourd'hui, à l'exception des blogs, ce qui est dommage, car la publication régulière dans un support collectif, est un vrai moteur.

planche 3 ©Blandin Chrisostome Casterman

La Renarde n'est pas votre première bande dessinée. Marine a déjà publié Fables nautiques (Delcourt), dans la Sélection Officielle du FIBD 2012, et Nage libre (Sarbacane) pour Sébastien. Qu'est-ce qui a représenté pour vous la réalisation de cet album en commun ? Comment gérez-vous le travail à deux ?

Marine : Nous avions déjà l'habitude de travailler ensemble sur nos projets respectifs. Quand je faisais Fables Nautiques, Sébastien était mon principal interlocuteur et critique sur ce projet.
On se dispute, on argumente, toujours pour essayer de trouver la meilleure solution.
Du coup, pour La Renarde c'était pareil, sauf que cette fois on était sur le même projet.

Sébastien : Comme Marine l'indique, on a l'habitude d'interférer énormément sur le travail de l'un et l'autre. Sur La Renarde, on discutait ensemble chaque détail de scénario, de dessin, de mise en scène, de couleur, aussi bien qu'à la fin, on ne voyait pas l'intérêt de préciser sur l'album, qui avait fait quoi.

 

Vous étiez lauréats du Concours Jeunes Talents au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience et avez-vous de conseils pour ceux qui voudraient se lancer ?

Marine : C'est grâce à ce concours que j'ai pu rencontrer Gwen De Bonneval (membre fondateur de Professeur Cyclope). Gwen faisait partie du jury du concours Jeune Talent à l'époque et avait remarqué mon travail. Et même dans le cas où aucun contact ne se fait, ou même si l'on n'est pas dans la sélection, un concours reste une bonne occasion de s'entrainer, de pratiquer, et c'est le plus important.

Sébastien : Je dois beaucoup au Concours Jeunes Talents, qui a mis mon travail en avant, et m'a donné de la visibilité, alors que j'étais encore étudiant. C'est aussi grâce à ce concours que j'ai été repéré par Gwen de Bonneval, à l'époque rédacteur-en-chef de Capsule Cosmique. C'est Gwen qui m'a contacté lorsqu'il était Directeur de collection chez Sarbacane où j'ai publié Nage Libre, ma première bande dessinée.

 

Quels sont vos projets futurs ?

Marine : J'écris en ce moment des strips sur la vie des plantes d'appartements que l'on peut lire ici.

Sébastien : Un peu de tout, pas de gros projet à part la suite de La Renarde, je fais également du scénario de séries animées, du graphisme... J'ai tendance à m'éparpiller.