53e ÉDITION – 28 janvier au 1er février 2026
Journée professionnelle : 28 janvier
Billetterie
FIBD
Billetterie
53e ÉDITION – 28 janvier au 1er février 2026
Journée professionnelle : 28 janvier

Le nouveau monde

6 PIEDS SOUS TERRE

Le nouveau monde - N48
Voir le site

Léandre Thouin Gilles Rochier Fabrice Erre Fabrice Caro Florian Bovagnet Guillaume Bouzard Marcel Shorjian Aurore Bize Christoph Mueller Gwenaël Manac'h

T'inquiète
T'inquiète
Ils sont cinq à recevoir le même courrier, cinq à être liés par le passé. Anciens membres d’un orchestre philharmonique, les voici amenés à se réunir pour une représentation très spéciale. Il est temps pour eux de ressortir leurs instruments, « ceux du fond qu’on entend pas » : grosse caisse, congas, guimbarde, gong... Notre groupe de percussionnistes s’attelle à un voyage très mouvementé où ils devront dépoussiérer leur art, tour à tour ébranlés par les échos d’un passé chaotique et sombre. Mais, comme on peut se le dire pour se rassurer : « t’inquiète ». Dans cet ambitieux récit choral, sorte de cadavre exquis à 10 mains, les styles singuliers de Guillaume Bouzard, B-gnet, Fabcaro, Fabrice Erre et Gilles Rochier, pour la plupart abondamment nourris d’autofiction, s’entremêlent dans un tempo au tissage serré. Chacun y va de sa note pour jouer une symphonie à la tonalité absurde. Avec Rochier en ligne de basse, cocktail explosif d'intrigues et d'humour, T'inquiète offre au lecteur un récit expérimental complètement délirant, un pur ovni.

Il faut dire que le livre émerge d’un contexte tout à fait particulier. En janvier 2021, les cinq auteurs sont invités à inaugurer l’exposition : « Fabcaro ou la Zaï Zaï Zaï Zaï attitude » présentée à Millau, dans l’Hérault. La période est au couvre-feu et instaure donc le cadre de longues soirées hivernales au coin du feu dans un gîte loué pour l’occasion. Cliché ou pas, l’effusion créative déchaîne une émulsion miraculeuse, et le groupe, gonflé à bloc, pose les bases d’un récit absurde - improbable créature échappée d'un laboratoire improvisé.
Adieu mon Royaume
Adieu mon Royaume
ADIEU MON ROYAUME de Marcel Shorjian est nommé dans deux catégories pour le prochain Festival International d'Angoulême : Sélection officielle et Fauve des lycéens.


Le livre est aussi dans la Sélection 2024 du Prix Druillet Galerie Barbier pour la jeune création.



Dans un royaume imaginaire aux couleurs du Moyen Âge, des personnages hors normes confrontent leurs aspirations et questionnent leur place face aux lois et aux usages d’une société féodale marquée par les postures d’autorité. Une sorcière. Un fou. Une vagabonde. Un fanatique. Une créatrice. Un élève. Une bête... Autant de figures singulières tentant de survivre, osant s’accomplir là où l’immuabilité des pouvoirs contrôlent les corps comme les esprits et réfutent l’individualité. À la cour, à la ville, en forêt, des personnages qui ignorent encore tout de leurs liens nous livrent chacun l’extase et la tragédie de leur existence. Si aucun ne se croise et que tous se croient seuls, l’enchâssement de leurs destins individuels viendra pourtant sceller celui du Royaume. Inspirée à la fois de la mythologie antique et de la légende arthurienne, cette galerie de personnages permet de saisir, par le détail de leurs vies, les rudes forces qui régissent le Royaume, et les espaces de liberté et de résistance qui peuvent y être creusés. À toutes les échelles, Adieu mon Royaume pose la question du dépassement, réel ou souhaité, des figures d’autorité. Ce sont des concepts existentiels traversant les époques et qui sont autant d’échos brûlants du présent qu’introduit Marcel Shorjian dans l’imaginaire d’une époque cloisonnée par les liens vassaliques entre dominants et dominés et où l’individualisme n’existe pas encore. Pour cette confrontation emplie d’espoirs et de questionnements sur l’accomplissement de soi, l’auteur use d’une étonnante musique narrative portée par la voix de ses personnages qui racontent leurs chemins singuliers dans un monde dont ils sont les exclus. Adieu mon Royaume est une immersion baignée tout autant de poésie que de fureur qui, loin de fantasmer un passé révolu, questionne avant tout les limites sociétales du présent.
Sous les écorces
Sous les écorces
Au milieu des arbres, un homme et une femme échangent à travers une correspondance emplie d’humilité et de délicatesse.


Sous les écorces est un livre singulier écrit et dessiné à quatre mains par Edmond Baudoin et Aurore Bize. Le duo nous plonge dans de nombreuses représentations végétales, nous entoure de milliers d’arbres. Et au cœur de cette forêt, se tient une correspondance qui questionne le dessin lui-même, et bien au-delà. Edmond et Aurore écrivent et dessinent en alternance, l’un.e après l’autre, l’un.e à destination de l’autre. Et c’est là une autre grande question qu’aborde l’ouvrage : l’altérité, la rencontre, le rapport à l’autre. Les auteur.rice.s sortent de terre des questionnements humains profonds : le partage, le sens de notre existence, notre rapport à la nature... Le souci d’englober le réel et de le transmettre est fort mais jamais pris pour acquis, toujours en évolution. Le livre nous emmène dans une histoire d’amour et de sexualité emplie de sensualité : celle des corps, des corps dans la nature, des corps qui aiment et des corps qui dessinent. Le dialogue entre Aurore et Edmond est tout en sincérité, tout en poésie. C’est aussi, avant tout, une histoire contée et dessinée par des êtres libres qui chérissent leur indépendance. Une ode graphique à la vie toute en philosophie.
Sauvage ou la sagesse des pierres
Sauvage ou la sagesse des pierres
Un couple randonne en montagne puis s’enfonce dans la forêt, subjugué par le caractère grandiose de ce qui l’entoure. Au détour d’un sentier, un renard. Ses yeux à elle se plongent dans ceux de l’animal. Soudain, la pluie, puis l’orage, et le drame. elle devra continuer à arpenter seule la forêt profonde… Plongée dans une nature sauvage qu’elle ne peut plus quitter. Un renaissance et un retour à l’essentiel d’une beauté sans mots, mais qui a un prix. Elle devra s’adapter coûte que coûte à des us et à des lois qui ne souffrent aucun compromis.



Sauvage ou la sagesse des pierres vient nous parler de la nature dans laquelle nous évoluons et de celle qui nous habite, nous plongeant au cœur de nos contradictions, telles que notre besoin couplé de contrôle et de lâcher-prise, ainsi que celui de solitude et d’amour. Au-delà de ça, Sauvage questionne en toile de fond le rapport que nous avons avec notre environnement. Que sommes-nous dans ce paysage que nous piétinons ? nous qui sommes pourtant infimes. Choisissons nous d’entretenir la vie ou sa destruction ? Voilà les questions qui se posent à travers un personnage en perte et en quête de repères A la fois conte cruel et récit initiatique, Sauvage est une lecture forte en émotions qui ne nous laisse pas tel que nous étions avant de prendre son chemin.

Première édition en 2016 chez Vide Cocagne.
Le petit train de la côte bleue
Le petit train de la côte bleue
C’est au moment d’une résidence d’artiste, à Vitrolles, qu’Edmond Baudoin découvre la ligne de ce petit train longeant la Côte Bleue. la découverte de cette voie ferrée est au cœur de cet ouvrage que l’auteur portait en lui depuis longtemps. Cette ligne de chemin de fer, à la fois magnifique et révélatrice du bétonnage des côtes, nous dévoile les plus belles calanques de la côte méditerranéenne, et l'une des plus jolies pollutions de France aussi. On peut ainsi, sur 100 km, avoir un ensemble du monde d’aujourd’hui. Le petit train de la Côte Bleue est un carnet de route, une fable sur notre époque et sur ces villes pauvres qu’on appelle les banlieues, fussent-elles au bord de la grande bleue.


Nouvelle édition
Les pierres de famille
Les pierres de famille
Dans un futur proche où une étrange maladie, la calcification, touche de nombreux hommes, deux jeunes frères, Camille et Aniel, s’engagent dans les nouvelles structures de soin mises en place, tout en tentant d’apaiser leur propre histoire familiale.



Dans le monde dans lequel Camille a grandi, les Moaïs n’encombrent plus les rues. Une vaste révolution des moeurs a permis à l’Etat et à la société civile de s’attaquer à ce problème. la calcification, cette mystérieuse maladie qui transforme certains hommes en statue de pierre, populairement appelées Moaïs, est enfin traitée. On tente de soigner ceux qui peuvent encore l’être dans de vastes dispensaires d’un genre nouveau. Le père de Camille et Aniel est l’un d’eux. Aniel, le grand frère de Camille, est l’un des premiers porte-étendards de cette nouvelle génération d’hommes que le mal ne semble plus toucher. À peine adulte il s’est engagé pour le « Grand déblaiement Moaï » et travaille maintenant dans un des dispensaires accueillant les derniers malades. Depuis peu, Camille n’a plus de nouvelles de lui, il décide de partir à sa recherche et, à son tour, de participer au grand déblaiement. les Moaïs sont des hommes, souvent âgés, qui se sont emmurés dans leur fierté virile. Parce qu’ils se coupent de leur vulnérabilité et de leurs émotions pour garder la face, la calcification les envahit, les coupant de leurs proches, et finalement de la vie. Ils deviennent progressivement d’immenses statues de pierre, inamovibles, encombrant villes et maisons et polarisant la société.



Dans Les pierres de famille, récit doucement fantastique mais fortement traversé de symboles et métaphores, Gwenaël Manac’h aborde avant tout la question de la masculinité toxique et tente sa déconstruction. il raconte à hauteur de regard de deux jeunes frères faisant face à cette réalité, le travail à faire sur soi et vers les autres, les confrontations familiales, et suit le fonctionnement d’un dispensaire d’un nouveau genre, de ses soignants et des familles touchées par ce phénomène.



Après La Cendre et le Trognon, qui s’attachait à cartographier les héritages familiaux que l’on porte en soi, Gwenaël Manac’h continue, dans Les pierres de famille, de dépoussiérer les us et coutumes du monde qui nous traverse et imagine les chemins de révolutions intérieures.
L'inconnu de la plage
L'inconnu de la plage
Dans L'inconnu de la plage, Hugo, 23 ans, doit écrire un mémoire dans le cadre de ses études de cinéma. Il s’isole, le temps d’un été, dans la maison de vacances familiale située sur la Côte d’Azur. Du mémoire, il a déjà le titre, un début de problématique, mais c’est un peu léger pour l’instant et ça commence à devenir angoissant…



Hugo n’y arrive pas. C’est la panne, le syndrome de la page blanche, la léthargie totale. Pourtant il ne manque pas de réflexions brillantes sur son sujet : « la tradition orale dans le cinéma d’Emir Kusturica ». Hugo a vu tous les films, il a tout en tête, mais rien ne vient.



Suite à de nombreuses journées de ruminations et de désespoir, Hugo s’autorise une sortie à la plage. le croirez-vous s’il raconte qu’il tombe nez à nez avec Emir Kusturica lui-même ? Cette rencontre improbable va chambouler son été, déconstruire ses certitudes et façonner la rédaction chaotique de ce fichu mémoire.



Beaucoup d’humour et une touche de folie teintent le récit poético-absurde des frères Thouin, qui nous plongent dans des problématiques liées à la post-adolescence : les racines, les repères, l’avenir. Amateurs de cinéma mais aussi d’humour absurde se retrouveront dans cette confrontation hirsute entre un jeune étudiant en cinéma et l’un de ses maîtres à l’écran.
The Mighty Millborouh : Les choses de la vie
The Mighty Millborouh : Les choses de la vie
Ici-bas, à Sassafras County, les choses suivent sereinement leur cours. Dans les hautes branches, les cardinaux rouges chantent, la salsepareille fleurit en bouquets épineux et parfumés, et le rapide pour Green Valley arrive toujours à l’heure. Souhaitant profiter de l’allégresse ambiante, Millborough coiffe son chapeau, corrige dans le miroir l’angle

du noeud papillon à sa chemise, sort de la maison et, d’un pas décidé, entreprend l’ascension de la Grande Question Existentielle. Déambulation bucolique dans un Midwest idéalisé, aux graphismes post-Crumbiens étincelants, Les choses de la vie marque le lecteur tant par son acuité aux questions existentielles que par son humour un brin désespéré.

Christoph Mueller joue également la carte expérimentale, usant du format “strip” tout en longueur pour questionner les possibilités du langage de la bande dessinée, use d’anamorphoses, de séquences muettes, de plans multiples et aventureux et d’ellipses inter-strips pour créer un rythme en accord avec l’ambiance du récit. Un exercice à la fois brillant et passionnant.
La Voie de Calliopée
La Voie de Calliopée
Agaric le Jeune, sculpteur royal fatigué, a bien du malheur. En effet, ce n’est pas lui qui se fait écraser par la monumentale idole qu’il vient de terminer, mais son assistant : signe qu’il n’est donc pas prêt à rejoindre les dieux... De plus, son énergumène de roi, visité par un rêve, exige de lui une tâche impossible : une nouvelle idole de pierre capable de flotter. Pour l’aider à accomplir sa tâche, le roi offre à Agaric un grand bloc de marbre, la promesse de finir ses jours écrasé par l’idole au terme de sa réalisation, cinq nouveaux assistants ainsi qu’une nouvelle épouse du nom de Calliopée…



Le récit, habillé de pied en cap d’un costume tragi-comique, parfois horrifique, évolue dans les décors envoûtants d’une Crète uchronique. L’ambiance graphique, doucement teintée de couleurs rétros, s’embellit encore d’une gestuelle proche du théâtre.



La voie de Calliopée trace l’histoire d’un sculpteur perdu dans ses doutes, évoque la notion de pouvoir, celui du roi sur Agaric et celui d’Agaric sur ses apprentis. Mais c’est aussi et surtout l’histoire d’une femme, Calliopée, de velléités émancipatrices, de création, de liberté, d’envies, de vie. La voie de Calliopée est une réflexion sur l’art, son initiation et sa pratique, et ses exigences parfois absurdes. Il est traversé d’un regard distancié sur le monde du travail, proposé dans une version jusqu’au-boutiste et transposé dans le monde imaginaire d’une monarchie absolue, pour en faire saillir ses mécanismes les plus retors.